En tant qu'Entreprise à mission, Kéa a décidé de contribuer à sa manière aux grands sujets économiques & sociétaux et propose un décodage inédit.
Chères lectrices et chers lecteurs,
En cette ultime semaine de nomination de Premier Ministre, les associés de Kéa se sont tenus tout près du téléphone, sait-on jamais. Ils reprennent désormais le cours de leurs activités normales et vous retrouvent avec plaisir.
Hope
Le monde ne va pas si mal… mais les Français ne sont pas au courant. Cet été, un vent d’espoir s’est levé : Kamala prend le relais, les Jeux Olympiques ont emporté les foules, les médailles sont aussi françaises, le blason est redoré.
Au-delà de la conjoncture, la Fondation Jean-Jaurès nous rappelle que « le monde va sans doute mieux que ce que l’on croit »,et de façon structurelle. La richesse a été multipliée par trois depuis le début du siècle, ce qui se traduit par une forte hausse de l’espérance de vie (13 ans pour les Africaines) et de l’alphabétisation, notamment des plus jeunes. L’égalité des sexes progresse sensiblement. Les émissions de CO2 plafonnent.
Malgré tout, l’IFOP (en septembre) relève quele regard des Français sur leur paysreste empreint d'un profond pessimisme (72 %), qui culmine aux extrêmes. N’oublions donc pas que ce regard noir n’a rien d'objectif et reste très franco-gaulois. Allez, on regarde une dernière fois la vasque se lever et on se laisse envahir par l’espoir.
1984 2025
Quand les robots-humanoïdes chinois se réveilleront… le monde tremblera. La Chine va lancer une production de masse de robots humanoïdes dès 2025. Regardez les images, c’est édifiant : de magnifiques femmes robots à l’esthétique manga, des savants barbus en costume, des personnages traditionnels de la Chine éternelle…
Lors du World Robot Conference, sommet international dédié à la robotique organisé chaque été depuis 2015, les Chinois ont affiché leurs ambitions et… la réalité dépasse la fiction. La recette gagnante imite celle employée pour les véhicules électriques : « soutien du gouvernement; concurrence impitoyable sur les prix (…) et solidité de la chaîne d’approvisionnement ».
Reste à savoir maintenant qui du soldat, de l’infirmier, de l’assistant personnel (ou du consultant ?) passera en premier les tests de marché. Au vu des formes avantageuses des femmes droïdes, il nous semble que le plus vieux métier du monde ait quelques chances de gagner. En concurrence avec l’esclave-ouvrier. La technologie évolue mais l’Homo sapiens reste peu ou prou le même.
L’important, c’est la santé
En privilégiant des politiques environnementales a minima pour préserver l’emploi et le pouvoir d’achat, les décideurs sont-ils démagogues – ou mauvais en maths ?
Voici le message de deux biologistesrécemment paru dans Le Monde et qui, au vu des chiffres avancés, devrait porter jusqu’à nos oreilles.
Les engrais phosphatés génèrent de très nombreux cancers et un tiers des problèmes d’ostéoporose en France. Au contact des pesticides, il y a 13 % d’agriculteurs atteints de la maladie de Parkinson de plus que la moyenne nationale. Si les générations précédentes, moins exposées, ont vu leur espérance de vie en bonne santé augmenter, cette dernière a reculé en 2022. Et, last but not least, les polluants éternels coûtent à l’Europe entre 52 et 83 milliards d’euros par an.
Cependant, pensent tout bas mais néanmoins très fort les deux scientifiques, un cancer soigné se voit moins qu’un taux d’emploi ou qu’un coût de panier moyen. La politique a ses raisons que la raison ignore.
Oikophilia
A rebours des prophéties très commentées du grand écrivain espagnol Arturo Perez Reverte accusant d’oikophobie (détestation de l'endroit où l’on vit) une partie de l'immigration, les données disponibles en France plaident au contraire en faveur d'une réelle oikophilie.
L’Insee nous montre quel’ascenseur social fonctionne bien, et plutôt vite, parce que le niveau d'études reste la clé pour progresser. Les descendants d'immigrés occupent des positions sociales proches de celles occupées par des actifs sans ascendance migratoire. Partis de plus bas, ils ont progressé davantage. À caractéristiques sociodémographiques équivalentes, ils ont donc autant de chances d’avancer.
La fécondité des descendants d'immigrés s'aligne rapidement sur celle de la population générale et la pratique religieuse s’allège aussi vite. N’est-il pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir ?
Et à la fin, c’est la France qui gagne
Énergie du collectif, plaisir de la communion, culture de la gagne. Les équipes de France de sports collectifs, risée du sport international au XXe siècle, deviennent des modèles de réussite d'organisation nous dit la Harvard Business Review.
La voilà, la source d’inspiration pour les dirigeants de l’hexagone. Dites adieu à vos Kostadinov et à vos échecs encore si douloureux, jetez au loin les railleries et quolibets de nos chers voisins allemands ou anglais : une équipe française est une équipe qui gagne ! Impossible ? Pas Français !
Thierry Picq et Emmanuel Bayle donnent les trois clés pour mettre en place un modèle français pour vos équipes : une coopération réunissant de multiples parties-prenantes mobilisées autour d’un objectif commun, des équipes apprenantesformées en continu et capitalisant sur les effets d’expérience et, enfin et surtout, un « faire équipe à la française » avec des leaders emblématiques au service du collectif, libérant une créativité sans pareille. Le tout, dans une ambiance gauloise.
Les mots ont l’air vus et revus, mais leur réalité n’est pas si simple à mettre en œuvre.Allez hop, une phryge à votre board !
Bonne lecture, Les associés de Kéa
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Rédacteurs : Pierre Girard, Mathieu Noguès, Chloé Secnazi, Romain Thievenaz
Secrétaires de rédaction : Irène Miquel
Ont collaboré à ce numéro : Thibaut Cournarie, Oualid Essaid, Carine Lesigne, Stéphanie Nadjarian, Yves Pizay, Jean Gaboriau, Marie Guilbart, Paul Puechbroussou
Directrice de la diffusion : Iliana Ohleyer, Wendy Röltgen
1er cabinet de conseil européen "société à mission", le Groupe Kéa est reconnu pour apporter aux dirigeants des solutions créatives et trouver les modèles qui feront l'économie de demain. Sa raison d'être : entreprendre les transformations pour une économie souhaitable.